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  To "Civilize" and Convert
Relation de ce qui s'est passé en la Nouvelle-France en l'année 1634

Relation de ce qui s'est passé en la Nouvelle-France en l'année 1634 , Paul Le Jeune , 1635. BnF Rare Book Reserve.

The priest Le Jeune, author of the Jesuit Relations from 1632 to 1642, believed that the successful conversion of nomadic Indians such as the Montagnais (the subject of his 1634 relation) depended on their becoming “settled” in sedentary communities and on the establishment of seminaries (boarding schools) for their religious education.

Novae Franciae Accurata Delineatio

Novae Franciae Accurata Delineatio. Francesco Giuseppe Bressani, 1657. BnF Maps and Plans Department.

This map, titled Novae Franciae Accurata Delineatio (1657), is attributed to the Jesuit Francesco Bressani (1612-1672), who was sent as a missionary to the Huron Indians in 1642. In 1653, he published an account in Italy of his stay in New France in which he announced the impending publication of a map, a copy of which is owned by the Bibliothèque nationale de France and is one of only two known copies. While representing the Great Lakes region with remarkable precision, the map also contains illustrations intended for the edification of the faithful. On the right is a martyr scene of the priests Jean de Brébeuf and Gabriel Lalemant, and on the left that of an Indian family in prayer.

Relation de ce qui s'est passé de plus remarquable aux Missions des Pères de la Compagnie de Jésus

Relation de ce qui s'est passé de plus remarquable aux Missions des Pères de la Compagnie de Jésus , Claude Dablon , 1673. BnF Rare Book Reserve.

Before he became Superior of the Jesuit Missions in New France in early 1671, the Jesuit priest Claude Dablon (1619-1697) lived, on several occasions, as a missionary among the Indians. He is the author of the Relation of 1672, among others, which was the last of the Jesuit Relations to be published.

From the 1620s to the 1680s the French colonizing program included an important mission to “civilize” the Native Americans. The so-called “savages”–whom Europeans gladly painted as without law, without king, without police or regulations, without science or religion–were destined to become French and integrated into colonial society. Champlain, in the early 1630s, and Colbert, in the 1660s, in concert with the religious orders (Jesuits, Recollets, Ursulines, Sulpicians, and members of the Foreign Missions of the Seminary of Quebec) drove this policy of assimilation and submission.

The strategy of frenchification, which rested on the education of young Indians cut off from their traditional environment and on the settlement of nomadic tribes, such as the Montagnais and Algonquins, usually met with native indifference or refusal. Boarding schools rapidly emptied themselves of their native students who preferred to live with their parents. Attempts beginning in 1637 to resettle and concentrate the Indians of the St. Lawrence Valley into réductions, or reservations (as at Sillery, near Quebec, for example) failed. The French policy encouraging métissage, perceived as an arm of evangelization and nourished by a dream of forming a “unique nation,” usually led to the “indianization” of the French.

By denouncing Indian feasts, dances, and polygamy, ceaselessly insisting on the ideas of sin and hell and ridiculing the shamans whom they endeavored to supplant, the missionaries collided directly with Indian traditions. It was above all in the context of epidemics–in Huronia, for example, during the 1630s–that the Indians, seeking in the Christian manitou a supernatural protection, showed themselves more disposed to conversion.

The pragmatic Jesuits progressively disassociated conversion from frenchification. To better transmit their message, they identified the possible links that existed between Catholicism and Indian beliefs and emphasized in their teachings the “magical” aspects of their own religion (such as benedictions and the cult of the Saints), which reinforced the Jesuits’ shaman status in the eyes of Native Americans. Many Indians adhered only superficially to Christianity, while juxtaposing it to their traditional beliefs.

In the 18th century the missionary spirit was broken, and the hope of frenchifying the Indians became a chimera. If the Indians acculturated themselves, it was essentially in the material sphere to contact the colonists and not by virtue of a failed plan of “civilization.”

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  « Civiliser » et convertir
Relation de ce qui s'est passé en la Nouvelle-France en l'année 1634

Relation de ce qui s'est passé en la Nouvelle-France en l'année 1634 , Paul Le Jeune , 1635. BnF Rare Book Reserve.

Le père Le Jeune, qui rédige les Relations des jésuites de 1632 à 1642, estime que la conversion des Indiens nomades (comme les Montagnais, dont il est question dans la relation de 1634) n’est réalisable qu’en les sédentarisant et qu’en établissant des séminaires (écoles-pensionnats).

Novae Franciae Accurata Delineatio

Novae Franciae Accurata Delineatio. Francesco Giuseppe Bressani, 1657. BnF Maps and Plans Department.

La carte intitulée Novae Franciae Accurata Delineatio (1657) est attribuée au jésuite Francesco Bressani (1612-1672), qui fut envoyé comme missionnaire auprès des Hurons en 1642 et publia en 1653 en Italie le récit de son séjour en Nouvelle-France. Dans sa relation, il annonce la parution prochaine d’une carte, dont la Bibliothèque nationale de France conserve l’un des deux seuls exemplaires connus. Représentant la région des Grands Lacs avec une précision remarquable, cette carte est dotée d’une illustration qui vise à l’édification des fidèles : à droite est figuré le martyr des Pères Jean de Brébeuf et Gabriel Lalemant, à gauche une famille d’Indiens en prière.

Relation de ce qui s'est passé de plus remarquable aux Missions des Pères de la Compagnie de Jésus

Relation de ce qui s'est passé de plus remarquable aux Missions des Pères de la Compagnie de Jésus , Claude Dablon , 1673. BnF Rare Book Reserve.

Le jésuite Claude Dablon (1619-1697) se rend à plusieurs reprises chez les Indiens comme missionnaire puis, à partir de 1671, assure le rôle de supérieur des missions jésuites en Nouvelle-France. Il est l’auteur, entre autres, de la Relation de 1672, la dernière à être publiée.

Des années 1620 aux années 1680, le programme colonisateur français comprend un important volet de « civilisation »des autochtones. Les dits « Sauvages », peints volontiers comme sans loi, sans roi, sans police, sans science ni religion, sont destinés à être francisés et intégrés au sein de la société coloniale. Champlain, au début des années 1630, et Colbert dans les années 1660-1670, de concert avec les ordres religieux (jésuites, récollets, ursulines, sulpiciens, membres des Missions étrangères du Séminaire de Québec), animent cette politique d’assimilation et de soumission.

La stratégie de francisation, qui repose sur l’éducation de jeunes Indiens coupés de leur milieu traditionnel et sur la sédentarisation des tribus nomades (Montagnais, Algonquins…), se heurte le plus souvent à l’indifférence ou au refus des autochtones. Les pensionnats se vident rapidement de leurs élèves qui préfèrent vivre avec leurs parents ; les tentatives pour fixer et regrouper les Indiens du Saint-Laurent dans des « réductions », par exemple à Sillery (près de Québec) à partir de 1637, se soldent par des échecs ; et le métissage, perçu comme une arme d’évangélisation et nourri par le rêve de former un « peuple unique », conduit le plus souvent à l’ « ensauvagement » des Français…

En dénonçant les fêtes, les danses et la polygamie, en insistant sans cesse sur les notions de péché ou d’enfer et en voulant ridiculiser les chamanes, qu’ils s’efforcent de supplanter, les missionnaires se heurtent de plein fouet aux traditions indiennes. C’est surtout dans le contexte des épidémies – ainsi en Huronie dans les années 1630-1640 – que les autochtones, cherchant dans le « manitou » chrétien une protection surnaturelle, se montrent les plus disposés à la conversion.

Les jésuites, pragmatiques, dissocient progressivement la conversion de la francisation ; pour mieux transmettre leur message, ils identifient les passerelles pouvant exister entre le catholicisme et les croyances indiennes et valorisent la facette « magique » de leur propre religion (bénédictions, culte des saints), ce qui renforce aux yeux des autochtones leur statut de chamane. Beaucoup d’Indiens adhèrent superficiellement au dieu chrétien, sans renoncer à leurs croyances traditionnelles.

Au XVIIIe siècle, l’élan missionnaire est brisé, et l’espoir de franciser les Indiens est devenu une chimère. Si les autochtones s’acculturent, c’est essentiellement dans le domaine matériel, au contact des colons, et non en vertu du plan de « civilisation » qui a échoué.


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