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Histoire et description générale de la Nouvelle France

Histoire et description générale de la Nouvelle France… , Pierre-François-Xavier de Charlevoix , 1744. BnF Philosophy, History, and Social Sciences Department.

In his Journal d'un voyage fait par ordre du roi dans l'Amérique septentrionale (volume 3 of his 1744 Histoire et description générale de la Nouvelle France ), the Jesuit priest Charlevoix dwelled at length on the character of French-Americans. He wrote, for example, “the Canadians, that is to say the French born in Canada [les Créoles] exude a nascent air of liberty which renders them very pleasant in the business of life. Nowhere else does one speak our language more purely.”

Royal authorities hoped to transplant an ideal French society in America, forged in the absolutist mold. And, New France did inherit a certain number of features from the Old Regime. The colonies–Canada, beginning in 1663, Ile Royal from 1713, and Louisiana after 1731–were administered as royal provinces. The judicial system was regulated by the Custom of Paris and by the great criminal ordinance of 1670.  The seigneurial regime was solidly implanted in Canada and the values of the noble order predominated at Quebec as at New Orleans; birthright remained the major social distinction.

On the other hand, creolization–that is, Americanization–was well at work throughout New France. Mentalities, institutions, practices, and the behaviors of French-Americans adapted themselves to new territories, to often difficult natural conditions, to economic and demographic realities, and, of course, to the Native Americans. The education of children was less severe than in France, the crime rate was lower, and revolts were quite rare. The local dialects disappeared rapidly.

Certain social categories, such as the high clergy, aristocrats, and bourgeoisie, were barely represented. By contrast, others, such as the soldiers who made up over half of all emigrants, were present in great numbers. Finally, there were groups not found in France. Voyageurs and coureurs de bois were essential actors in the fur trade. Planters in New France were comparable to but less wealthy than the great Caribbean planters, although they also endeavored to adopt an aristocratic lifestyle. African slaves strongly influenced Louisiana’s economy and society, including that of the Illinois Country, and were also found in Canada, largely for reasons of social prestige. And, of course, there were the Indians, most often perceived as indispensable allies and partners, some of whom lived in the midst of, or on the margins, of colonial society.

This multiethnic society was also hierarchical. To be sure, “white” colonists occupied the summit and next came the Indians. At the bottom of the social and racial ladder were “Blacks” (including “free coloreds,” although proportionally less numerous than in the Caribbean). In the interior regions, however, these hierarchies blurred, because the Indians were often in a powerful position. In general, local interethnic relations were relatively fluid, including those between blacks and whites, and were characterized by cohabitation. This intercultural environment led to borrowing and mixing–for example, in the area of gastronomy, seen in traditional Louisiana cuisine, such as gumbo or couscous, or in the colonists’ custom of eating sagamite (a native, corn-based soup), and wild rice.

In this period, New France developed into Creole societies, but without creating distinctive identities. Colonists considered themselves, above all, the king’s subjects. The Acadians (until the great disorder of 1755), the Canadians (before the British conquest of 1760), and Louisiana’s white Creoles (until the sale of their colony to the United States in 1803), were not considered and did not consider themselves entirely separate “peoples.”

 

 

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Chasse generale dur Chevreuil

Histoire et description générale de la Nouvelle France… , Pierre-François-Xavier de Charlevoix , 1744. BnF Philosophy, History, and Social Sciences Department.

Le père jésuite Charlevoix, dans son Journal d'un voyage fait par ordre du roi dans l'Amérique septentrionale (tome 3 de l’ Histoire et description générale de la Nouvelle France, 1744) disserte longuement sur les caractères qui seraient ceux des Français d’Amérique. Il écrit par exemple que « les Canadiens, c’est-à-dire les Créoles du Canada, respirent en naissant un air de liberté qui les rend fort agréables dans le commerce de la vie, & nulle part ailleurs on ne parle plus purement notre langue ».

L’espoir des autorités royales est de transplanter en Amérique une société française idéale, forgée dans le moule absolutiste. La Nouvelle-France hérite effectivement d’un certain nombre de traits d’Ancien Régime : les colonies – le Canada à partir de 1663, l’Île Royale dès 1713 et la Louisiane après 1731– sont administrées comme des provinces royales ; le système judiciaire est régi par la Coutume de Paris et par la grande ordonnance criminelle de 1670 ; le régime seigneurial est solidement implanté au Canada et les valeurs de l’ordre nobiliaire prédominent à Québec comme à La Nouvelle-Orléans, la naissance restant outre-Atlantique le critère majeur de distinction sociale.

En revanche, partout en Nouvelle-France, un processus de créolisation – c’est-à-dire d’américanisation – est bien à l’œuvre : les mentalités, les institutions, les pratiques, les comportements des Français d’Amérique s’adaptent au nouveau territoire, aux conditions naturelles souvent difficiles, aux réalités économiques et démographiques, et bien sûr aux autochtones. L’éducation des enfants est ainsi moins sévère qu’en métropole, la criminalité plus faible, les révoltes assez rares, et les patois disparaissent rapidement. Certaines catégories sociales comme le haut clergé, l’aristocratie et la haute bourgeoisie sont peu représentées. D’autres, à l’instar des soldats qui comptent pour la moitié des émigrants, sont au contraire très présentes. Enfin il existe des groupes qu’on ne trouve nullement dans le royaume : ainsi les voyageurs et les coureurs de bois, acteurs essentiels du commerce des fourrures ; les planteurs, équivalents moins fortunés des grands propriétaires des Antilles, mais qui s’efforcent d’adopter un style de vie nobiliaire ; les esclaves d’origine africaine, qui marquent fortement l’économie et la société louisianaises - y compris celle du Pays des Illinois -, et qu’on trouve même au Canada, surtout pour des raisons de prestige social ; et bien sûr les Indiens, le plus souvent perçus comme des alliés et des partenaires indispensables, et dont certains vivent au sein ou à la marge immédiate de la société coloniale.

Cette société, multiethnique, est aussi hiérarchisée : les colons occupent bien sûr le sommet, puis viennent les Indiens, et tout en bas de l’échelle sociale et raciale, les Noirs, associés à la tare de l’esclavage - y compris les « libres de couleur », moins nombreux en proportion que dans les Antilles. Dans l’intérieur des terres toutefois, ces hiérarchies s’estompent car les Indiens sont bien souvent en position de force. De façon générale, les relations interethniques, localement, sont relativement fluides, y compris entre Blancs et Noirs, et se caractérisent par le vivre ensemble. L’interculturalité conduit à des emprunts et à des métissages, comme l’illustrent, dans le domaine gastronomique, certains mets de la cuisine traditionnelle louisianaise (gumbo, coush-coush…), ou encore l’habitude des colons de se nourrir de sagamité - un potage autochtone à base de maïs – et de riz sauvage.

La Nouvelle-France voit ainsi se développer des sociétés créolisées, mais sans que se créent pour autant, à cette époque, d’identités particulières. Les colons se considèrent en effet, avant tout, comme des sujets du roi. Les Acadiens, jusqu’au Grand dérangement de 1755, les Canadiens, avant la Conquête britannique de 1760 et les créoles blancs louisianais, jusqu’à la vente de leur colonie aux États-Unis en 1803, ne semblent pas avoir formé des « peuples » à part entière.
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